Février 1939, la France ouvre ses frontières et laisser entrer des milliers d’hommes, femmes et enfants espagnols, réfugiés de la guerre contre le fascisme, poursuivis par les troupes Franquistes. Ils viennent chercher asile de l’autre côté des Pyrénées. Février 2019, 80 ans plus tard, la région Occitanie commémore ce que l’on appelle aujourd’hui la Retirada. Je mène l’enquête et dirige mes recherches sur les traces, dans le territoire, à travers les archives, à la rencontre des héritiers de cet épisode historique dont on ne parle pas. J’en viens à me poser la question de la commémoration. Plus je creuse, plus je prend conscience que « Ce qui s’est transmis, c’est l’oubli », et un combat incessant pour rendre la mémoire. Face à la réalité du silencerendu légitime par le gouvernement espagnol avec  « le pacte de l’oubli », je me concentre sur la réalisation d’une tentative d’interprétation sensible de la béance historique qu’a traversé et que traverse l’Espagne encore aujourd’hui. « Le pacte de l’oubli » creuse le trou de mémoire. Retour sur les pas des réfugiés, paysages altérés par le geste. Déconstructions, destructions, reconstructions d’une mémoire fragmentée.